COCO

Il y a deux ans Yves nous avez raconté l'histoire de "Choupinette" et fait part de son expérience pour l'élevage à la main de sa perruche. Cette fois c'est Laurence qui nous raconte une belle histoire d'amour entre une perruche," Coco " et les humains; elle nous décrit tout ce qu'elle a dû inventer pour sauver son " ami " d'une mort certaine car un oiseau mutilé du bec est un oiseau perdu.

Vous trouverez ci-dessous l'intégralité de son é-mail avec tous les détails du sauvetage de "Coco".

-----------------------------------------------------------

Bonjour Pierre,

 

Je viens de visiter votre site sur les perruches, et du coup j'ai lu l'histoire de choupinette. Cela m'a fait me rappeler qu'il y a environ 30 ans il m'est arrivé à peu près la même aventure.

Mon père avait récupéré un mâle de perruche vert (comme choupinette) à un copain qui le disait "maléfique" (tout bêtement il avait eu des tas de problèmes familiaux et autres et comme ces problèmes ont commencé à venir dès l'achat de cette perruche, il lui en avait fait endosser l'origine, idiot mais bon!!!!) en tout cas j'étais une gamine et j'étais bien contente d'avoir un oiseau de plus à la maison (mon père avait déjà des mandarins, et oiseaux du japon, des tisserains, des canaris et autres oiseaux exotiques.....).

Nous avions des chien et chat à la maison également.

Mon père avait décidé de laisser malgré tout la cage de "Coco", vu qu'on lui avait donné ce nom, ouverte, du moins quand il était présent et dans la même pièce que la cage.

Malheureusement ou heureusement, Coco voulant s'enfuir par la fenêtre (voyant les oiseaux dehors dans la rue) s'est cogné contre la vitre qui était fermée et s'est cassé le bec, et pour une perruche c'est son principal outil pour pouvoir se nourrir.

Je me souviens que quand je suis revenue de l'école, l'oiseau était plein de sang sur la tête et il souffrait, il ne bougeait pratiquement plus, mon père l'avait ramassé sur le sol et remis sur le fond de sa cage. Je me suis mise à pleurer et tout en rageant j'ai décidé de le sauver. j'ai pris une boite à chaussures vide que j'ai posée sur un radiateur de chauffage central qui chauffait(nous vivions en appartement et les radiateurs étaient encore en fonction). J'y ai mis à l'intérieur des tissus divers et du coton en dessous des tissus, puis j'y ai couché Coco, le premier jour qui devait être pendant le week end toutes les heures environ j'écrasais du biscuit vitaminé pour oiseaux que je mouillais avec de l'eau et ensuite je lui posait de toutes petites quantités sur la langue, je m'en suis occupé pendant plusieurs jours de la même manière au moment de ses repas. Quelques temps plus tard coco recommençait à d'abord marcher puis voler, par la suite je lui donnais (avec les conseils de mon père quand même) des petites graines toutes décortiquées et pilées, et au bout de quelques mois son bec à commencer à se durcir puis à repousser (mal mais suffisamment quand même pour qu'il puisse décortiquer les graines seul). Bien sûr pendant tout ce temps il s'était vraiment très bien habitué à nous (les humains), et il venait sans cesse sur nous, nous avions plusieurs pièces dans l'appartement et il faisait la "navette" entre chaque pièce pour trouver quelqu'un, si par malheur il rencontrait le chat, il se posait assez haut en "criant" assez fort pour que le chien vienne le sauver en pourchassant le chat, c'était parfois très comique car on aurait dit qu'il le faisait exprès (un peu comme titi et gros minet dans le dessin animé!!!), Du coup comme il était tout le temps avec nous, nous lui avons appris plein de chose, il disait (et je confirme disait "en parlant" bonjour coco comme un perroquet) et en même temps qu'il parlait il nous donnait une patte pour nous "serrer la main" en quelque sorte, il sifflait "les filles" car mon père lui avait appris à le faire, ce qui parfois a amené des "mots" envers mon père par des demoiselles qui passaient devant chez nous quand coco était à la fenêtre ouverte, car il sortait meme dans la rue et rentrait seul chez nous, un jour d'ailleurs croyant qu'il avait besoin d'une femelle, mon père lui en a acheté une, nous avons commencé à l'apprivoiser elle aussi mais elle se méfiait beaucoup, un jour coco est sortit dans la rue par une fenêtre de l'appartement, coquette l'a suivi mais elle n'est pas revenue, nous l'avons donc perdue dehors, mais coco qui avait l'air malgré tout malheureux depuis que nous lui avions donné une femelle, s'est remis à chanter à tut tête et à être de nouveau gai. il avait appris à imiter tous les oiseaux de la volière de mon père, surtout les canaris, et mon père lui avait également appris à siffler le début du "petit quinquin" car effectivement je suis du nord de la france.

Quand nous étions à table, il s'invitait sur le bord de nos assiettes et mangeait avec nous, au moment de l'apéro même parfois je me rappelle qu'un jour il est tombé dans le verre de ricard de mon père et ensuite il marchait en titubant, la aussi on a cru le perdre car il a eu bien du mal à recupérer de sa "cuite" forcée. Nous l'avons gardé longtemps et vers la fin de sa vie, il ne pouvait plus voler, alors il descendait le long de la volière sautait sur le sol et venait nous retrouver à "pattes" dans les différentes pièces, avec le chien qui le suivait, entre temps le chat avait été tué sur la route malheureusement. Et puis un jour nous l'avons retrouvé mort, dans son nid dans sa cage, cela faisait plusieurs jours qu'il ne sortait plus mais cela nous a fait un coup quand meme.

Je vous ai joint la seule photo que j'ai de coco avec moi j'avais environ 16 ans coco nous faisait tout le temps des "bisous"

voilà c'est mon histoire, je ne sais pas si vous la lirez jusqu'au bout, mais cela m'a fait du bien de reparler de cet oiseau si formidable.

Du coup mes enfants m'ont payé en octobre dernier un couple de perruches (tellement je leur parle de ce coco) et nous avons donc coco une perruche bleue et coquette une perruche femelle. Depuis quelques jours coquette entre dans le nid que j'ai récupéré de la volière de mon père (il faut dire que coco la pousse énergiquement à le faire, lui il n'y rentre pas), mais ils font tous les deux le bonheur de ma fille de 10 ans, nous les avons devant nous tout le temps, car ils s'amusent tout le temps ils se balancent sur une balançoire en bois, en s'aidant chacun pour balancer l'autre soit par les plumes directement soit par le fer de la balançoire, ils chantent devant une glace, ou l'un devant l'autre, se font des bisous sans arrêts, coco "nourri" parfois coquette, ils sont en un mot adorables.

Mais par contre je me demande si du fait qu'ils sont si près de nous ils auront un jour des petits?????

J'ai su récemment que mon père au moment de ma naissance, en 1959 possédaient une 60 ène de perruches, (bonjour le bruit) car déjà deux ....(sourire!!!!!)

Si vous avez des conseils à me donner je suis preneuse, car malheuseument mon père est décédé depuis 3 ans et n'est donc plus là pour me conseiller.

Nous n'avons pas essayer d'apprivoiser ces deux perruches car nous avons un chien et surtout 3 chats, qui rodent tout le temps dans la maison, mais parfois je met ma main dans la cage coco n'est pas trop farouche, mais par la faute de la peur de coquette il préfère s'éloigner de ma main.

à bientôt

Laurence David.

Laurence et Coco