Comment Élever des Ondulées Championnes ?

 

Pierre Channoy

 

       Le grand défi pour tout compétiteur est de trouver comment élever des oiseaux champions. Accoupler deux champions entre eux ne répond pas toujours aux attentes de l'éleveur.

En ce qui concerne la perruche ondulée de concours, il ne faut pas oublier que cet oiseau reste un oiseau de posture dont le patrimoine génétique n'est à mon sens pas encore bien stabilisé. Cela se traduit concrètement par l'obtention de jeunes moyens issus d'un accouplement prometteur mais de deux élevages différents (souches différentes). D'où le premier conseil mainte et mainte fois répété: ne vous éparpillez pas à prendre des oiseaux ça et là. A choisir entre un éleveur ayant stabilisé sa souche et un autre dont les oiseaux sont encore dissemblable, préférez le premier (Clare PILKINGTON 1994). La raison en est simple: vous risqueriez de retomber sur une "incompatibilité de souche" alors que vous auriez tout pris chez un même éleveur. Mieux vaut prendre peu d'oiseaux pour commencer mais des bons si votre bourse est encore petite.

    Pour en revenir maintenant au choix d'accouplement et non plus l'acquisition des oiseaux, il est nécessaire de se demander ce qu'on doit rechercher chez une ondulée de concours avant de se pencher sur la question des moyens d'y parvenir.

 

    L'ondulée standard est un oiseaux qui doit paraître grand et fort avec un soin particulier accordé à la tête composée d'un front "large" et d'un masque "profond" alors que la couleur ne vient pour sa part qu'en complément des pointages obtenus en concours.

 

La tendance actuelle est celle de la recherche de spécimens à "tête de lion". Je m'explique: ces oiseaux doivent présenter comme une crinière féline autour de la face. La tête paraît donc bien large avec une disparition des yeux derrière les sourcils, le bec est également caché par le masque qui lui même se referme sous la forme d'une double coque. Ce masque doit également descendre le plus bas possible.

 

La taille est tout également importante. L'oiseau de concours doit être grand de 21 à 24 cm environ. Cette longueur doit exister autant au-dessus du perchoir qu'au-dessous. Petite remarque en passant, je me demande finalement s'il existe réellement une taille maximale. Jusqu'à présent, les éleveurs ayant toujours repoussé les limites du gigantisme..

 

Les épaules doivent être larges et donner assise confortable à la "tête de lion".

 

Le maintien ne doit être ni trop droit ni couché, ni assis par rapport au perchoir (ce qui devient difficile avec les oiseaux à plume longue qui cachent parfois les pattes des sujets).

 

Comme indiqué ci-dessus, la couleur a tendance à devenir accessoire. Nombre de champions ne correspondent plus aux critères de couleur ou de dessin d'où l'absence de disponibilité de certaines couleurs. Plusieurs néophytes ont ainsi été découragés par le peu de couleur offertes par l'ondulée standard. En réalité, toutes  les couleurs disponibles chez l'ondulée classique peuvent se retrouver chez l'ondulée de posture mais ne sont pas toutes cultivées avec la même détermination. Ce choix est dû à la volonté de tout miser sur la posture or certaines couleurs ont tendance à moins favoriser la taille que d'autres.

 

 

1- Travailler la tête

 

Pour obtenir une ondulée "tête de lion", il faut réunir les facteurs suivants:

- une structure crânienne développée

- des plumes longues et larges

- des plumes du front et de la calotte bidirectionnels

- des spots rond et large

 

    Vous pouvez ainsi remarquer que la structure du squelette ne suffit pas et loin de là. Il faut donc apprendre à accoupler en fonction de la longueur de la plume en sachant que les champions modernes sont des oiseaux à plume extra-longue. Les oiseaux d'un éleveur mondialement connu, Jo Mannes pour ne pas le citer; présentent une structure mutée (G. BINKS 1997) qui à notre avis se rapproche du caractère "plume de soie" de la poule du même nom. Ces plumes ont un aspect filandreux et leurs barbules accrochent que peu.

 

    Traduit en génétique, chaque caractère (plume longue, bidirectionnelle, large, spots etc..) correspond à un gène ou à une combinaison de plusieurs gènes. A ma connaissance, peu d'études scientifiques ont été menées voire aucune. Aussi les règles d'accouplement proposées ne sont que spéculations avancées par quelques grands éleveurs. Autrement dit, s'il est incontestable qu'on ait besoin des ingrédients précités, nous ne sommes pas en mesure de garantir un résultat certain si ce n'est qu'une bonne probabilité d'obtenir des oiseaux répondant au standard. Cette réserve formulée, voici ci-dessous l'état des connaissances et pratiques en matière d'accouplement.

 

1.1 - La longueur de la plume

   

On considère qu'il existe chez l'ondulée 5 catégories de plumes (G. BINKS 1997): la plume courte (yellow), la plume moyenne (medium), la plume longue(buff) et la plume extra-longue (super-buff).

 

N.B.: la plume hyper-longue dont il sera question ci-dessous est une aberration.

 

    Un consensus s'est aujourd'hui formé sur la question parmi les éleveurs. La meilleure solution est encore d'accoupler plume longue sur plume longue (Dr. S. DE LAVERGNE 2002) pour obtenir des plumes extra-longues en sachant qu'avec ce type d'accouplement, un certain nombre d'oiseaux sortiront avec une plume excessivement longue (hyper longue tels que les perruches chrysanthèmes ou  plumeau) ou coulante et risquent d'être stériles (Dr Stéphane DE LAVERGNE).

 

Le travail suivant de l'éleveur sera alors de sélectionner seulement les oiseaux à plume extra-longue présentant une fécondité satisfaisante et de se séparer des autres..

 

Les autres accouplements: (plume courte X plume courte) ou (plume courte X plume longue) ou (plume moyenne X plume moyenne) ou (plume moyenne X plume courte) ou (plume moyenne X plume longue) conduisent à des résultats moins satisfaisants voire à une perte de temps.

    Voici sous la forme de tableau les résultats hypothétiques de l'accouplement (plume longue X plume longue). (On suppose que l'oiseau à plume longue présente du point de vu génétique un gène plume longue et un gène plume moyenne):

 

 

Plume longue

Plume moyenne

Plume longue

Plume extra-longue

Plume longue

Plume moyenne

Plume longue

Plume longue

 

    A la lecture de ce tableau, on peut constater qu'on obtiendra 25% de plume extra-longue potentiellement champions et 75% de plume longue à réserver pour le travail des générations à venir.

 

Remarque: Il ne faut pas confondre la plume extra-longue avec la mutation "long-fligths" ou rémiges longues qui apporta par le passé beaucoup à l'élevage moderne avant d'être sanctionnée par les juges considérant le croisement des ailes comme une faute.

 

1.2 - La largeur de la plume et l'existence de spots

 

    Vous trouverez encore moins d'études scientifiques sur la largueur de la plume. Il est cependant incontestable que pour avoir des spots (également appelés perles) gros et ronds, le facteur « plume large » est requis. En effet le spot est composé d'un dépôt de mélanine qui ne pourra se faire d'une manière satisfaisante qu'à la condition d'avoir une surface plumifère suffisante et donc une largeur conséquente. 

 

 

 

2 - La taille de l'oiseau

 

    La taille dépend de 2 facteurs principaux: le squelette et la longueur de la plume.

 

    S'agissant de la longueur de la plume, le lecteur pourra se reporter avec profit au paragraphe 1. 1 de cet article. Pour rappel, la plume longue permet d’avoir une taille importante sous le perchoir mais n’aide pas à obtenir la hauteur au-dessus du perchoir. On rencontre souvent en concours des oiseaux long en concours mais ces oiseaux ne sont pas toujours « grands ». Or l’élégance comme l’impression de puissance ne peuvent être donnés que par une hauteur suffisante du squelette (et non des plumes de la queue).

 

Concernant le squelette, il a été démontré que la nourriture donnée à nos pensionnaires influe sur leur structure (A. ZECCHINI 2002) notamment sur celle de la boîte crânienne qui tend à s'élargir. Certains éleveurs conseillent de donner aux perruchons des os de poulet avec reste ou encore de la viande de mouton (cf: Fred SHERMANN en Afrique du sud et Gerald BINKS en Grande-Bretagne). Sans aller jusque là, l'apport de protéine supplémentaire est indispensable et elle peut prendre la forme de pâtée à l'œuf ou d'œufs frais cuits à la coque puis mélangés à la nourriture supplémentaire (soft food).

 

            Un des débats actuels concerne la limite posée par la nature à l’augmentation de la taille des oiseaux : l’infertilité. De plus en plus d’éleveurs se demandent si la considérable augmentation de taille des ondulées ne serait pas à l’origine de la chute de sa fertilité. La souche anglaise est connue pour son côté élégant mais aussi pour sa fécondité limitée. Les articles anglais reflètent souvent ce débat en enviant les souches allemandes réputées plus prolifiques. Lorsqu’on regarde les deux types d’oiseaux, on peut voir que les oiseaux allemands sont plus massifs que les souches anglaises. Au niveau de la taille des oiseaux, les souches anglaises tournent autour des 21,5 cm alors que les souches allemandes sont beaucoup plus grandes.

La question mérite d’être posée : devons-nous continuer à sélectionner uniquement sur la plume ? Une réorientation sur la sélection de squelettes plus larges et plus longs ne serait-elle pas profitable ?

 

3 - La couleur et le patron

 

La couleur et le patron ou dessin ont leur importance dans la réalisation d’un bel oiseau. Bien que souvent moins mis en avant que le travail de la taille et du type, celui des couleurs et des mutations est un challenge des plus intéressants. Pour ceux qui désireraient élever autre chose que des gris et des gris verts, l’ondulée réserve d’innombrables mutations et de magnifiques combinaisons de ces dernières. Qu’ils soient cependant avertis quand à la difficulté à élever des mutations de couleur et à les utiliser à bon escient.

 

3.1 La difficulté à élever des mutations de couleur

 

    Des gènes modifiant la couleur ou le patron de l'oiseau, tels que les gènes produisant la couleur grise ou cinnamon, l'opaline et le perlé sont plus utilisés et élevés que d'autres (cobalt, violet, dilutions, pies récessives etc..). La raison en est que pour des raisons inconnues les premières augmentent la taille alors que les secondes tendent à la diminuer.

 

Cette règle connaît cependant des exceptions car certains oiseaux appartenant au second groupe arrivent parfois à remporter le titre tant convoité de "Best in the show" (Meilleur oiseau de l'exposition). Ce qui est remarquable est que souvent ces oiseaux sont des oiseaux « inattendus » en ce sens que l'éleveur ne savait même pas que ses reproducteurs étaient porteurs de cette mutation. Ce contre-exemple montre que si les gènes de certaines couleurs ont un rapport antagoniste avec les gènes de la taille, la liaison négative peut être rompue à force de sélection. Il en est de même avec les gènes létaux. En sélectionnant les reproducteurs, il est toujours possible de rétablir l'équilibre entre les gènes si ce n'est que le temps et les générations nécessaires ne seront pas les mêmes. C’est le cas des facteurs foncés qui hier étaient réputés diminuer la taille et qui aujourd’hui concurrencent les normales.

 

Certains éleveurs ont également constaté que la combinaison de certaines couleurs entre elles tendait à favoriser la taille. Ainsi les facteurs foncés et violets mis sur les pies danoises (récessives) permettraient d’obtenir des oiseaux plus puissants. Vous remarquerez d’ailleurs que les pies danoises sur les podiums sont de plus en plus souvent des pies danoises violettes ou à facteur foncé (pur hasard ou combinaison gagnante ?).

 

Dernier point concernant le travail des couleurs normales, certains éleveurs pensent qu’il existerait une nouvelle mutation dont l’effet serait d’atténuer l’intensité de la couleur du corps. Alors que longtemps, on conseillait pour garder une bonne intensité dans une souche de normales bleues d’accoupler de temps à autre avec des verts, cette vérité est aujourd’hui remise en cause. Il est vrai que même dans les normales vertes, il existe une variabilité importante dans l’expression de la couleur. Peut-être que les plus pâles d’entre elles sont-elles des fausses « normales » mais bien mutée de ce facteur réduisant l’intensité des couleurs ? Dans ce cas, il serait plus que jamais nécessaire d’éviter l’accouplement entre deux oiseaux pâles et de n’effectuer qu’exceptionnellement un appariement avec un tel oiseau. Une revue néerlandaise a publié un article sur un sujet équivalent qui a été repris dans le Monde des Oiseaux (AOB) de janvier 2008. L’auteur, Harrie VAN DER LINDEN parlait à ce sujet d’une mutation « Misty ». De transmission dominante, elle aurait des effets différents selon la présence d’un gène muté ou de deux. Diluant la couleur de l’oiseau en simple facteur, les oiseaux en double facteur présentent une couleur légèrement plus grisée avec une dilution estimée à 30%. Vu au microscope, « le misty repose sur un changement mutant des barbes. Le cœur d’une barbe de misty montre de l’eumélanine autour des céllules médullaires légèrement plus « laineuses » que celle d’un oiseau qui n’est pas misty. Il semble également que les barbules soient moins bien développées et pigmentées ; plus grâve en laissant apparaître un défaut structurel. »

La mutation misty est-elle la même que celle développée dans la littérature anglosaxonne sur la dilution de la couleur de fond ? Il n’en reste pas moins que l’éleveur d’ondulée se doit de faire attention à ne pas accoupler à la va vite ses oiseaux pâles. Ce n’est qu’après un bilan entre les points positifs et les points négatifs que l’opération ne devrait être menée.

 

3.2 Les traces laissées par l’utilisation des couleurs « de travail »

 

Il faut réellement faire la distinction entre les oiseaux de travail et les oiseaux de concours. Elever l’ondulée, ce n’est pas seulement gérer un oiseau sur sa durée de vie mais également et surtout une souche. Chaque individu n’est que de passage dans la construction de la souche. L’éleveur retirera toujours une immense satisfaction à voir son oiseau récompensé en concours mais il ne doit pas s’y attacher. D’une manière imagée, cet oiseau n’est qu’une brique dans la construction de la maison.

 

Certaines couleurs et mutations sont utilisées pour atteindre un objectif précis et c’est là toute leur utilité. Il ne faut pas attendre des issus de première génération qu’ils ressemblent à un oiseau de concours. Ce sont des intermédiaires entre la base de départ et le point d’arrivée que l’éleveur s’est fixé.

 

Ainsi, le facteur opaline est souvent utilisé chez l’ondulée pour donner de la taille aux perles et bâtir un squelette solide. La contrepartie à laisser est qu’on retrouve souvent sur les oiseaux de première génération des traces de la mutation opaline tels que le front tâché ou les traces d’opalescences dans la nuque. Ces défauts sont compensés par les qualités apportées par l’opaline mais selon l’importance de ces premiers, il faudra éviter de les présenter en concours. Nous aurons là à faire à des oiseaux de travail et non à des oiseaux de concours. Ce n’est qu’à la génération suivante dans le meilleur des cas, en accouplant par compensation qu’il sera possible de voir des oiseaux proches du standard de couleur sortir des nids.

 

Autre exemple avec le pie danois : comme tout éleveur d’ondulée le sait, la mutation pie récessive tend à faire chuter la taille et le type mais ce n’est pas tout. Du point de vue de la couleur, les porteurs de la mutation présentent souvent une tâche blanche plus ou moins importante dans la nuque. Cette tâche ne doit pas être présente chez les normales et nous sommes là encore en présence d’oiseaux de travail bien utiles pour le travail de la souche mais imprésentables en concours.

 

La couleur cinnamon est souvent utilisée dans les accouplements pour donner de la « douceur » aux plumes. L’oiseau cinnamon paraît souvent avoir un plumage plus soyeux qu’un oiseau normal. On utilise donc cette mutation pour travailler la qualité de plume mais outre le risque de rendre cinnamon toute sa souche (ce qui n’est pas forcément recherché), il faut savoir qu’elle entraîne des conséquences sur l’apparence des oiseaux. En ce sens, il faut éviter le travail des ailes claires avec le cinnamon. Le standard de la mutation ailes claires exige en effet une couleur de corps la plus intense possible la plus proche de celle des normales et une couleur du dos, des ailes et de la queue la plus claire possible. Or le cinnamon réduisant l’intensité de la couleur de corps, on se retrouve avec des oiseaux non jugeables car non caractéristiques de la mutation ailes claires. Plusieurs oiseaux ont d’ailleurs été non jugés lors du championnat 2008 de l’AFO à Broût Vernet pour ce motif. De même, le cinnamon ne doit pas être introduit dans une lignée d’albinos ou de lutinos. Alors que la mutation ino inhibe la fabrication des mélanines noires, son action n’est pas parfaite sur les mélanines brunes. De ce fait, les albinos et les lutinos cinnamons présentent un léger voile brun sanctionné en concours.

 

S'agissant des couleurs, je dois dire que je déplore la mise au second voire troisième plan du critère « couleur » de sorte que l'exigence en matière de posture dépasse de loin celle de la couleur. Cette amertume vient de l'origine de mon intérêt pour l'ondulée. C'est bien l'extraordinaire palette de couleur offerte par la perruche qui m'a attiré vers l'élevage de cette espèce. Aujourd'hui, éleveur d'ondulée de concours, je suis toujours mordu de ces couleurs chatoyantes d'où des résultats souvent bien décevants en concours..

Finalement, cela fait intrinsèquement partie du charme de l'élevage amateur même s'il faut une bonne dose de ténacité pour résister et persévérer dans l'élevage de la perruche ondulée standard!

 

4 – Quelle place accorder au dimorphisme sexuel ?

 

L’ondulée présente un dimorphisme sexuel apparent par la couleur de la cire mais également sur d’autres critères. La femelle est généralement plus fine et plus petite que le mâle. Sa tête est également plus plate avec des plumes généralement plus courtes et sans l’effet gonflant.

 

Ces dernières années, des femelles à « têtes de mâle » sont apparues. Elles passent généralement devant les autres femelles qui sont plus « féminines ». Les éleveurs ayant vu naître ces oiseaux sont chanceux en concours mais souvent moins heureux en période de reproduction. Il est d’opinion générale que ces femelles reproduisent moins bien que leurs sœurs moins typées. Un débat relaté par la revue Budgerigar World fait bien ressentir le malaise des éleveurs d’ondulée face à ces femelles premières en concours et dernières au nid. L’avis du rédacteur en chef Terry TUXFORD (également éleveur) est d’essayer malgré tout de les faire reproduire car en cas de ponte fertile, la souche progresse souvent considérablement.

 

Obtenir des ondulées championnes peut donc passer par l’utilisation de ces femelles à tête de mâle mais ce n’est pas la technique à privilégier. Pour obtenir des champions, encore faut-il réussir à sortir des jeunes sur le perchoir..