LA PHARMACIE DE L’ELEVEUR

 

( Texte de Alain DELILLE-© A.D 2007/2008)

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 Je me souviens du temps où, débutant (et en canaris en plus !) j'avais une pharmacie (et donc une "dépense pharmaceutique") incroyablement remplie de produits de toute sorte, tous, bien entendu, miraculeux. Peut-être aussi, inconsciemment, que je contentais alors mon coté "laboratoire". Déjà, lorsque j'abandonnais les canaris, j'en jetais alors beaucoup car les becs crochus sont beaucoup moins fragiles. De plus le passage inexorable des années, s'il n'est pas obligatoirement la voie de la sagesse, est tout au moins celle de l'expérience. Or celle-ci m'a appris que, médicaments purs mis à part, il en est des additifs comme des pâtées: ce n'est pas quand l'élevage ne "marche pas" qu'il faut mettre au ban les produits que l'on donne. En effet, et avec strictement les mêmes soins, il y a des années bonnes et d'autres qui le sont moins car il y aura toujours des facteurs (atmosphériques, environnementaux) que nous ne pourrons maîtriser.  Aussi le but de ces pages est de présenter non seulement le minimum nécessaire que l'on peut utiliser mais pourquoi ou comment il faut l'utiliser, l'expérience m'ayant là aussi montré que les erreurs sont plus fréquentes qu'on ne le croit, peut-être parce que, débutant ou non, on peut se laisser prendre aux grandes phrases des "supers-champions" (ou qui se croient tels). Peut-être aussi  ne faut-il pas tout amalgamer dans le domaine de l'élevage. J'ai personnellement une considération bien plus élevé pour l'excellent "soigneur" d'oiseaux que pour l'exposant à tous les concours qui existent dans la saison.

 Dans cette rubrique "pharmacie" nous engloberons aussi bien les additifs que nos oiseaux ne peuvent trouver sur les sols des cages ou des volières que les produits de soins exceptionnels ou de traitements courants.

 LES PRODUITS DE SOINS (ou d'URGENCE) :

 Que nos oiseaux se blessent ou soient blessés n'a rien d'inhabituel malheureusement. Pour parer à tout les petits soins, il est bon d'avoir (en petite quantité, notre élevage n'est pas un hôpital !) :

- Alcool à 70° ou à 90° : nécessaire pour désinfecter, mais pas seulement les plaies de nos pensionnaires. Une bonne habitude à prendre est de s'en désinfecter les mains après tout traitement sur un oiseau malade, même de façon très anodine.

- Eau oxygénée, moins piquante pour nos pensionnaires comme pour nous. Mais attention a bien tenir d'oiseau pendant la désinfection de la plaie. J'ai eu un jour la mauvaise expérience d'une ondulée qui a pincé le coton imbibé et que cela a foudroyé.

- Mercurochrome, pour la cicatrisation.

- Hemoced : Quelques ampoules de cet hémostatique seront très utiles en cas de saignement plus ou moins important (Usage vétérinaire mais peut être commandé en pharmacie). Ce produit arrête immédiatement toute hémorragie.- Liquide de Dakin

- Un  peu d'huile (cuisine, paraffine, etc.. )  indispensable pour baguer ou débaguer quand "ça" coince

- Coton (Vrac et tige)

- Coupe-ongles (il servira aussi pour les becs)

- Ciseau coupe-bague

- Ciseaux fort et fin.

 L'anti-stress :

  Si nous le plaçons ici c'est pour deux raisons: il n'entre pas dans les autres catégories que nous verrons plus tard et nous le considérons comme un produit des plus important de notre "pharmacie". On rencontre dans le commerce beaucoup de produits qualifiés d'"anti-stress" (et non pour le stress comme on dit souvent car là c'est le favoriser !). La plupart du temps, ces produits ne sont que de banaux mélanges de vitamines. Sans nier l'utilité de celles-ci, elles n'ont qu'une action infime sur le stress. Ce dernier, qui peut avoir des origines variées (physiques, chimiques, climatiques, etc...) entraîne des problèmes nerveux, non sur le système nerveux central, mais sur le système neuro-végétatif et il a donc une CONSÉQUENCE ORGANIQUE.

 La plupart des impacts du stress se retrouvent sur les organes du corps les plus sensibles à celui-ci et on peut dire grossièrement que ce sont tous ceux du tube digestif. Exemple: un changement de volière ou de local d'élevage, une modification brutale de température, peuvent entraîner une diarrhée (dite "de stress") qui peut être passagère. Mais celle-ci peut aussi très bien devenir chronique et entraîner la mort.

 Aussi, un vrai produit anti-stress agit essentiellement sur le système neuro-végétatif. Il n'y en a toujours eu qu'un sur le marché: le SANTALINA K3 de chez Beaphar. Ce produit se donne dans l'eau de boisson, existe en 20 ml puis flacons de 100 et 250 ml. Je le donne à tout nouvel arrivant pendant 4 à 5 jours,  parfois à un oiseau de retour de concours qui me parait "fatigué". Ce produit contient de l'Hexaméthylènetétramine qui est un calmant léger du système sympathique (le même principe actif existe dans des médicaments pour nous).

 Le problème qui demeure aujourd'hui est de s'en procurer. On le trouvait facilement il y a une douzaine d'années, on le trouve toujours aussi facilement maintenant..... en Belgique, Hollande ou Allemagne ! Au niveau français, il a dû être une "victime de l'Europe". Venant d'épuiser ma provision ramenée de Belgique il y a quelques années, je viens d'en commander sur le Web grâce à un site allemand où l'anglais est parlé car tous les autres sites belges (flamands), néerlandais ou allemands me sont aussi accessibles par le langage que les idéogrammes chinois. J'espère seulement que la composition du produit n'a pas changé car je le trouvais très précieux. Dans le cas contraire , il ne serait pas difficile à fabriquer, la formule doit en être devenue générique.

 LES VITAMINES DE LA PHARMACIE:

     Sans entrer dans le détail (ce n'est pas notre propos ici) disons qu'il existe des produits polyvitaminés et des préparations de vitamines seules pour un but précis. Il n'est pas question de critiquer les mélanges polyvitaminés utilisés pour l'Homme, mais, comme leur nom l'indique, ils sont spécifiques.... à l'espèce humaine. Sans aller jusqu'à dire qu'ils seront inefficaces, ils peuvent entraîner des carences car il y a des besoins très spéciaux et propres à ces deux espèces, Homo sapiens d'un coté et Melopsittacus undulatus de l'autre ! Je conseillerais (en mettant notre fameux cocorico entre parenthèses) des produits anglais ou allemands, car si certains pays ont étudiés les besoins des ondulées c'est bien ceux-là. En France on est en général d'une nullité profonde pour les oiseaux de cage, sans doute cela n'a-t-il aucune importance (économiquement s'entend).

     Je donne en ce qui me concerne et avec succès depuis 18 ans maintenant du NEKTON S (produit allemand polyvitaminé + acides aminés), deux fois par semaine (2 jours chaque fois) quand les oiseaux sont en volière en Août à titre de préparation puis en continu quand les oiseaux sont en couveuse et ce jusqu'à l'obtention d'œufs fécondés, les deux partenaires en profitent. Même si c'est une poudre, elle peut être conservée à température ambiante tout comme au frigo. Une fois dans l'eau, celle-ci devient odorante et sucrée (ce qui fait que les ondulées apprécient cet additif), par temps de forte chaleur une odeur plus désagréable peut apparaître au bout de 24 heures: aucun danger, cela est dû aux acides aminés soufrés que ce produits contient et qui lui donne un énorme plus par rapport à un mélange de vitamines seules. Par contre, au frigo donc à basse température, le mélange avec l'eau est stable pour 6 à 7 jours.

VITAMINES SPECIFIQUES :

Vitamine A: Elle est, pour moi, beaucoup trop négligée au niveau de nos perruches. La plupart du temps on n'y pense pas car on connaît le caroténe qui est une provitamine A chez l'espèce humaine , peu actif chez les oiseaux et surtout pas chez les Psittacidés où il n'entre même pas dans leurs chaînes de métabolisme... à preuve: votre Lutino ne deviendra jamais orangé comme un canari si vous lui donnez de la carotte. La vitamine A (ou Rétinol) doit son nom à son rôle prépondérant dans la vision. MAIS elle intervient aussi dans la régulation de l'expression des gènes et est aussi impliqué dans de nombreuses fonctions de l'organisme: développement de l'embryon, croissance des cellules, renouvellement de certains tissus, système immunitaire, etc... Comme chacun le voit, que des choses négligeables qui m'induisent à en faire faire une cure à mes reproducteurs juste avant.. qu'ils ne se mettent au travail. Malheureusement, seul à ma connaissance le laboratoire BRUNET/WYON la commercialise sous forme AVIT, petit flacon à un bon prix, mais que je vous conseille (Pub entièrement gratuite, hélas) en tant qu'éleveur pour vous prémunir d'un certain nombre de mortalité en coquille.

Vitamine E: Quelle que soit sa forme, poudre ou liquide, tout le monde la connaît et surtout pense que, grâce à elle, la reproduction va baigner dans l'huile, que les mâles vont sans arrêt sauter les femelles et que ces dernières vont faire des pontes de 10 à 15 œufs. N'attribuons pas à la Vitamine E des rôles qu'elle n'a pas mais rendons-lui TOUS les siens. Non seulement elleintervient dans la reproduction mais elle joue un rôle dans la détoxication du foie : en cas de régime trop riche, ou de suspection d'intoxication, elle sera très utile si on multiplie la dose par cinq.

Je l'emploie mélangée au Nekton S et dans les mêmes conditions que celui-ci.

Les vitamines du groupe B :

De la B1 à la B12 et sans disséquer leurs propriétés, un apport me semble utile, d'autant plus que peu de mélanges polyvitaminés en contiennent. Je le donne, en association avec des extraits de plantes, par l'intermédiaire du produit appelé "SUPER-FORM" (LBL Laboratoire).

 Avant de changer de sujet, je voudrais répéter ce que les passionnés d'ondulées disent à l'étranger: "elles ne vous donneront que ce que vous leur donnez ".  Je crois que cette vérité ne s'est pas allumé à tous les étages dans notre pays. Les additifs coûtent cher, certes, mais ils sont "rentables" si je puis m'exprimer ainsi pour un amateur. Il en est de même de la pâtée à l'œuf ou des graines germées distribuées quotidiennement; sacrée corvée mais qui est vite effacée quand on voit des oiseaux d'autres éleveurs qui, compte-tenu de leurs géniteurs, devraient être bien plus développés. Je ne sais s'il est exact que l'ensemble de la ration alimentaire intervient pour 40 % dans la taille des jeunes comme cela se dit "ailleurs", mais, si c'est le cas, de nombreux amateurs s'auto-privent de podiums !

 SELS MINERAUX , OLIGO-ELEMENTS et ADDITIFS DIVERS :

Les sels minéraux sont trouvés par nos oiseaux ailleurs que dans des additifs pharmaceutiques. Dans nos cages ou volières, ce sont les grits, les os de seiche, les blocs minéraux qui les leur apportent. Cependant, pour une bonne croissance osseuse, le rapport CALCIUM/PHOSPHORE doit être équilibré. Certaines poudres garantissent cet équilibre.

Les oligo-éléments sont nécessaires à nos oiseaux en dose infinitésimales (millièmes, millionièmes ou milliardièmes de grammes par jour). Autant dire que si l'alimentation est variée, il n'a y a guère à se préoccuper de ceux-ci. Il n'empêche que, même si leur nécessité est très faible quantitativement, c'est néanmoins une nécessité. Aussi ma pharmacie contient-elle un oligosol Cuivre-Or-Argent (Labcatal en pharmacie) qui aide au renfort des défenses immunitaires. En cas de maladie c'est précieux et , une fois par mois, cela ne peut pas faire de mal aux oiseaux.

Mais il faut savoir que la plupart du temps oligo-éléments et sels minéraux sont associés, mais aussi que l'absence d'un petit millionième de grammes d"un élément dans un organisme peut bloquer toutes une série de réactions vitales !!!!       

LES AUTRES PRODUITS

  VERMIFUGE :

 Même si les ondulées ne sont pas sensibles aux vers intestinaux, cela peut arriver et quand l'infestation est là, il faut la traiter immédiatement. Je ne souviens pas, en presque 25 ans maintenant, avoir eu plus de 2 ou 3 cas de "vers". Les traitement préventifs ne servent à rien, la présence de vers se diagnostique assez facilement quand l'oiseau est amaigri sans aucune signe de maladie quelconque. On a aujourd'hui des vermifuges sans effets secondaires, c'est à dire qui tuent les vers ou plutôt qui les lysent (dissolution) ce qui évite des problèmes connus dans le passé comme des oiseaux débarrassés de leurs vers mais morts d'occlusion intestinale parce que les (très) nombreux parasites morts avaient fait bouchon dans l'intestin! Le produit au top aujourd'hui nous vient du Bénélux et se dénomme ROTOL (ou Ovorotol). Non distribué en France (pas d'AMM apparemment) il faut le ramener de Belgique ou se le procurer sur le Web. Il m'a même été dit (je prends mes précautions quand je "rapporte") qu'il faudrait maintenant une ordonnance vétérinaire en Belgique ou Hollande pour se le procurer. Biseness is biseness, les éleveurs ne faisant pas faire beaucoup de profits aux vétérinaires !

  ANTI-TRICHOMONOSE :

Bizarre comme la "mode" de la Trichomonose est passée ! Est-ce à dire que nos ondulées ne sont plus parasitées par cet agent ? J'en doute mais je rappelle que le principe actif pour lutter contre cette parasitose est le Ronida     zole commercialisé sous l'appellation Rhidzol, produit agissant aussi bien en préventif que curatif. Nous reviendrons sur la "Tricho" dans un numéro futur.

  SULFAMIDES :

Pour de petites infections, les Sulfamides sont souvent suffisantes pour nos ondulées. Moins "tarte-à-la-crème" que les antibiotiques, elles sont aussi moins agressives pour l'oiseau. Parfois il est est bon de commencer par elles avant de prendre l'"artillerie lourde" (les antibiotiques, c'est pas automatique !!). Voyez votre véto pour des sulfamides "passe-partout" ou prenez "Orni-sulfa" de chez LBL (Brunet-Wyon).

  ANTIBIOTIQUES :

J'ai toujours distingué chez nos oiseaux deux grandes "sphères infectieuses": la sphère respiratoire et la sphère digestive. Cette distinction me permets de pouvoir donner des conseils aux éleveurs peu portés sur la connaissance des médicaments et leur utilisation (99% d'entre nous, ne nous leurrons pas !!).

-  Pour la sphère respiratoire, le plus efficace à mon avis est le produit appelé TYLAN , à base de tylosine, antibiotique agissant aussi contre les champignons et les levures. Assez répandu en injectable, le produit est beaucoup plus cher en solution buvable, mais je ne peux critiquer son efficacité !

- Pour la sphère digestive, le BAYTRYL donne de bons résultats quand il faut vraiment employer un antibiotique, en rappelant quand même à chacun que ces produits sont les "bombes atomiques" de la désinfection en ne faisant aucune distinction entre les "bons" et les les "mauvais" microbes et cela est particulièrement grave pour leur utilisation dans le tractus digestif où les bactéries utiles pour la vie de l'animal sont légions. A ne jamais oublier lors de leur utilisation !

  SOINS DES YEUX :

Le produit va devenir de plus en plus utile. J'ai soigné encore ces derniers jours une jeune ondulée au sevrage qui avait un œil fermé et l'autre qui s'infectait et cela n'avait nulle autre cause que les plumes qui se retournaient dans les yeux. Avec les formes de tête que l'on veut maintenant, cela va être de plus en plus fréquent. J'ai du couper les plumules responsables de ce fait et, comme d'habitude, mettre un peu de pommade AURIDERMYL. Une seule application, suffit souvent, c'est dire...... Même si on vous dira que cette pommade n'était pas destinée à cela !

 PRODUITS D'HYGIENE :

En dehors des incontournables et indispensables produits que sont l'eau de Javel et le savon de Marseille, l'hygiène consiste principalement pour moi à préserver mon élevage des poux. Nous avons parlé de l'Ivomec dans notre N° 1 mais il ne concerne que les oiseaux. Restent locaux et matériel pour lesquels deux produits ME sont indispensables: la bombe ARDAP quand des poux rouges sont détectés sur le matériel et surtout le nichoir (aucun souci s'il y a des jeunes) et plus récemment j'ai découvert grâce à Pierre ARCHAMBAUD une poudre légèrement coûteuse mais d'une efficacité redoutable: STOMOXINE nural que vous découvrirez dans ce numéro pour ceux qui, comme moi il y a six mois, ne le connaissent pas. En bouillie dans l'eau à la dose indiquée, vous pouvez passer cela au pulvérisateur ou au pinceau sur tout le matériel non alimentaire et la tranquillité reviendra. Mais qui dit tranquillité ne dit pas insouciance .... il faut toujours surveiller l'élevage, les soucis y reviennent si vite......

 VIRICIDES....

De la même manière qu'on trouve dans le commerce des substances dites soit microbicides soit bactéricides (c'est la même chose... ) on trouve maintenant un certain nombre de produits baptisés "viricides" (= qui tuent les virus). C'est une bonne exploitation de la crédulité humaine et le résultat d'un marketing bien fait. Comme on est de plus en plus confrontés à ces virus,  logique d'employer des viricides ! Ne nous laissons pas prendre : en usage externe, les meilleurs viricides restent l'eau de Javel et le savon de Marseille quant à l'aspect "intérieur" on ne connaît à l'heure actuelle AUCUN de chez Aucuns médicament qui tuent ces agents pathogènes. On a mis au point des molécules qui ralentissent leur développement mais AUCUNE qui en débarrasse l'organisme et ce n'est pas faute de chercher quand on est sous la menace du virus du SIDA ! La seule défense contre les virus reste, pour tout être vivant y compris nos ondulées, le propre système immunitaire de chaque individu. Alors encourageons-le (par une bonne nutrition par exemple), aidons-le parfois avec l'utilisation d'antibiotiques dans le cas de multi-infections. Ceux-ci vont détruire les microbes et laisser notre armée de Leucocytes (ou Globules blancs) se concentrer sur les virus. Eux seuls le peuvent... Economisez-donc sur les "viricides" pour investir sur certaines "vitamines" qui amélioreront bien l'état général de vos pensionnaires ou economisez tout court... pour acheter un super oiseau l'année prochaine ...


(Article extrait de la revue " LE MONDE DE L'ONDULEE" de Alain DELILLE-Cette revue bimestrielle de 20 pages traite uniquement de la Perruche Ondulée et ne contient que des articles ou des photos concernant cet oiseau- Pour s'abonner:alain.delille@wanadoo.fr)