Oiseaux en volière extérieure mangeant du millet en grappes vert.
Dans ce domaine il faut bien avouer qu'il y a autant de manière de soigner ses oiseaux qu'il y a d'éleveurs, chacun ayant ses " petites manies " et surtout ses habitudes.
Evidemment je ne vais pas, par cet article, faire changer les coutumes des éleveurs, mais plutôt essayer de rendre service à ceux qui rencontrent peut être des problèmes dans ce domaine,et là je pense aux Débutants.
La perruche ondulée étant avant tout un oiseau granivore, il est normal que la base de son alimentation soit composée de graines. Dans son milieu naturel (c'est à dire l'Australie), l'ancêtre de notre oiseau préféré a un comportement grégaire, c'est à dire qu'il se promène en bande.
Dans la matinée les oiseaux quittent le sommet des grands arbres où ils viennent de passer la nuit et s'abattent sur les graminées dont ils mangent les graines; dès que le soleil est un peu fort et la chaleur insoutenable, les ondulées remontent dans leurs arbres et n'en redescendent qu'en fin d'après-midi, lorsque la température est redevenue supportable. A remarquer qu'en volières extérieures, nos perruches domestiquées ont un peu le même comportement; Elles passent les après-midi un peu chauds a gazouiller à l'ombre de leur abri.
L'autopsie des jabots des perruches sauvages a permis de savoir ce que pouvaient bien manger ces oiseaux en dehors des graines: les chercheurs y ont trouvé, outre les graines: des débris végétaux (morceaux de feuilles, de bourgeons, d'écorces tendres), mais aussi des produits animaux, surtout des insectes ou du moins des morceaux d'insectes. Preuve en est que notre perruche n'est pas seulement granivore mais un peu omnivore.
Cette observation nous conforte dans notre opinion qui est, qu'un régime strictement granivore n'est pas suffisant pour l'ondulée. D'ailleurs nombre d'oiseaux granivores sont à un moment ou à un autre insectivores (en particulier lorsqu'ils nourrissent leurs jeunes).
On peut déduire de tout cela qu'il faut fournir à nos oiseaux des graines, de la verdure et des protéines animales et végétales.
Pour les graines il y a deux solutions: soit donner des mélanges soit des graines séparées. Pour ma part j'ai opté pour ce dernier système (sauf en volières où je donne du mélange), je donne de l'alpiste et du millet blanc séparément, dans deux mangeoires ; en plus je donne du gruau d'avoine, surtout au moment du nourrissage, du millet en grappes (blanc ou rouge),et du millet japonais. Les mélanges du commerce sont de compositions très variable; on peut trouver du 50% X 50%, c'est à dire autant de millet blanc que d'alpiste, ou alors toutes autres combinaisons où peuvent entrer le millet jaune, le millet japonais, le gruau d'avoine et des graines dites de santé comme le niger et autres graines de lin ou de petit tournesol (cardy).
Il existe tout de même un inconvénient a donner des mélanges: lorsqu'un oiseau a décidé de ne manger qu'une sorte de graine il va vous " balancer " tout ce qui ne l'intéresse pas. Avec ma méthode pas de gaspillage puisque les graines ne sont pas mélangées. Tout cela est valable pour les couples en période d'élevage, par contre en grandes volières je donne un mélange .
Ne pas oublier le millet en grappes que les ondulées apprécient particulièrement, surtout le rouge.
Pour la verdure il y à plusieurs solutions. On peut donner de temps en temps des branches de saules ou d'arbres fruitiers que les oiseaux adorent grignoter (surtout l'écorce); cette manière d'opérer leur apporte toutes sortes de vitamines contenues dans la sève qui circule dans l'écorce. Un autre avantage avec cette solution c'est que pendant qu'elles sont occupées a déchiqueter les branches elles ne pensent plus au bois de construction de vos volières. La deuxième solution est de donner des feuilles de salades, de choux, d'épinard, du mouron blanc etc... IMPORTANT: il faut se méfier des verdures ramassées n'importe où (bords des champs cultivés, bords de route); rien ne remplace la verdure prise dans son propre jardin quand cela est possible; Se méfier également des verdures du commerce qui sont, malheureusement pour nous, traitées aux pesticides et autres insecticides. Sont également très prisés des ondulées, le millet en grappes mi-mures et les épis de maïs encore un peu en lait.
Reste a apporter à nos oiseaux des protéines; Là, pas de problème cela se fera par l'intermédiaire de la pâtée.
Nous touchons avec ce problème de PATEE a une sorte de mythe. C'est peut être un peu moins criard de nos jours qu'il y a quelques dizaines d'année mais tout de même, certains comportements entretiennent encore actuellement, un certain mystère; en gros cela consiste a ne jamais dire ouvertement ce que l'on met dans cet aliment miracle, comme si c'était un secret d'état !!.
Vous me direz pourquoi se casser la tête, ils existent dans le commerce de nombreuses pâtées toutes faites; il suffit donc d'ouvrir le paquet ou le sac et de servir les oiseaux. Ces derniers y picorent un peu mais sans enthousiasme.On peut les comprendre car ça manque un peu d'attrait. Il est vrai que certains fabricants préconisent maintenant l'élevage sans graine ni pâtée, mais avec des granulés qui sont censés contenir tout ce qu'il faut pour les oiseaux. N'ayant pas eu l'opportunité d'essayer ce procédé, je ne peux pas en parler: est-ce bien ou pas bien ? j'avoue que je n'ai pas de réponse. Si un de nos lecteurs a une idée sur la question qu'il nous en fasse part.
Je vais donc vous exposer brièvement ma méthode (fabrication personnelle, mais non protégée par un brevet !!).
La veille, je mets deux mesures de " NEKTON S' " dans de l'eau, dans laquelle je mets a gonfler du gruau d'avoine et de la semoule de couscous (moyen). Le jour " J ", c'est à dire le lendemain, je râpe des carottes (environ 1/3 du volume final de pâtée à obtenir), du pain rassis (pour donner un peu de " gonflant "). Je place tous ces ingrédients (gruau,couscous, carottes,pain) dans une cuvette; j'y ajoute une certaine quantité de pâtée " ORLUX", puis un complexe contenant du calcium + vitamines + oligo-éléments + acides aminés,(VITAKALK qui est un produit Allemand, ou équivalent), ainsi que de la farine de germes de blé (GERMALYNE) et parfois quelques mesures de lait pour enfants ou en poudre (pour le lait pour enfants voir votre pharmacien qui a parfois des laits dont la date est périmée), et pour finir un peu de pâtée du commerce (la même qu'au début). Je mélange le tout plusieurs fois et je fini si nécessaire par un peu de pâtée du commerce (toujours la même), de façon a obtenir un mélange qui soit humide, aéré mais NON COLLANT. Laisser gonfler un petit moment. Par gonfler j'entends que les parties sèches (pâtée,pain) absorbent l'humidité des carottes et des graines germées. Parfois je mets moins de carottes que je remplace par de la graine de luzerne germée (rincer souvent les graines pendant la germination pour éviter la présence de toxines; dès que les germes pointent c'est bon).
L'hiver (qui correspond à la période d'élevage, du moins chez moi), je fais de la pâtée pour trois jours et cela deux fois dans la semaine, l'été pour deux jours seulement, et une fois par semaine.La pâtée est conservée au réfrigérateur.
En général les oiseaux aiment bien cette préparation, mais là aussi certains ont des préférences: par exemple si la plupart aiment les carottes râpées, un trés petit nombre n'y touche pas; pourquoi ? Mystère.
Dans la pâtée, à partir du mois d'avril, en plus du " NEKTON S " que je réduis de moitié je mets du " NEKTON BIO ", qui est bon pour la mue.
Il fut une période où je donnais plus de graines germées (avoine entière, blé). J'ai eu quelques petits problèmes de diarrhée qui se sont arrêtés lorsque j'ai céssé de donner trop souvent ces graines. J'incorporais égalemeent des oeufs durs dans ma pâtée, j'ai également arrêté cette pratique. Il ne faut pas surcharger le foie de nos oiseaux. Dans cette même optique je ne mélange pas d'huile de foie de morue dans mes graines sèches.
En plus de tout cela, les oiseaux doivent avoir en permanence a discrétion des os de seiche, des blocs minéraux (IODINE), du sable. Pendant l'élevage du " VITAKALLK " est distribué aux couples éleveurs dans des petits abreuvoirs " sucriers " (les mêmes dans lesquels on donne de l'eau aux oiseaux en expositions); De même en grande volière où un récipient garni de VITAKALK est mis à leur disposition. De l'eau de boisson propre. A ce sujet je préfère mettre les vitamines (NEKTON " S " et " BIO " entre autres) dans l'eau de trempage du gruau et du couscous (donc dans la pâtée), que dans l'eau de boisson. Les ondulées aimant bien ces deux aliments, absorbent en même temps les vitamines; dans l'eau de boisson se pose la question du goût (déjà que l'ondulée boit peu) et surtout en été, il faudrait changer ce breuvage deux ou trois fois par jour. Pour l'apport de protéines donner (en plus de la pâtée), des crevettes déshydratées; une seule précaution, y habituer les oiseaux jeunes car adultes c'est beaucoup plus difficile a leur faire manger. Une chose qu'elles adorent ce sont les carapaces de langoustines ou de crevettes fraiches; elles se jettent dessus et en une heure les jeunes en volières extérieures en mangent une assiette comme un rien.
Voilà donc modestement exposé, ce qui pourra aidé quelques débutants. Ce n'est peut être pas technique, mais cela a au moins le mérite d'être le fruit de mon expérience personnelle. En principe c'est ce genre de connaissance que recherchent les jeunes éleveurs; Ils n'ont rien à faire des banalités que l'on peut lire deci-delà sur les ondulées. Et puis, comme toujours je suis prés à répondre à toute question (dans la mesure de mes modestes connaissances), ou a recevoir un Eleveur qui désirerait me rencontrer.
PS. Depuis la date où j'ai rédigé cet article j'ai procédé à un petit changement dans la fabrication de ma pâtée: je ne mets plus de lait en poudre mais par contre j'ajoute un peu de POLLEN que je réduis en poussière dans un vieux moulin à café.
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Listes des vitamines, leur rôle et les aliments qui les contiennent sur le site: http://www.perroquet.net
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